Fin des publicités politiques sur Twitter : le pourquoi du comment

Ce n’était pas attendu du mais le CEO de Twitter, Mark Dorsey, a annoncé qu’à partir du 22 novembre 2019, Twitter n’acceptera plus aucune publicité à caractère politique, faisant la promo de personnes politiques, de partis politiques ou de programmes politiques. Il y aura quelques exceptions. Les détails seront dévoilés le 15 novembre, mais c’est déjà acté.

Et cette news arrive alors que Facebook recommence à avoir les mêmes problèmes de pub qu’en 2016 lors des élections US. Avec des infos fausses ou erronées qui peuvent manipuler les gens en ligne.

Pourquoi cette décision?

  • Surtout pour la réputation de Twitter. Ils font une bonne impression, la décision est très bien reçue pas le réseau, et le risque financier est réduit.
  • Car non, ce n’est pas une question d’argent. Autant dire qu’avec les élections américaines qui arrivent bientôt, Twitter s’assoit sur une montagne de cash. Mais les projections parlent de 6 milliards qui seront dépensés aux US dans l’années en pub politiques (présidentielles, mais pas que), dont 1.2M à 1.6M de $ qui seront dépensés en ligne, principalement en vidéo sur Facebook et YouTube. Même si imaginons Twitter aurait récupéré 10%, soit 100m à 150m, comparé à son revenu global de 2018 de 3 milliards, c’est pas grand-chose. On parle de 3-5% de ses revenus annuels. Donc toute proportion gardées, c’est pas déconnant.
  • Aussi, parce que les pubs sont de plus en plus efficaces sur les réseaux sociaux, et que même si elles facilitent les ventes de produits et services, elles peuvent aussi influencer les votes en diffusant des infos qui sont difficiles voire impossible à vérifier ou à réguler. Et plutôt que de partir dans ces travers, ils éliminent le problème à la source.
  • Twitter part du principe que certains mouvements n’ont pas besoin de $$$ pour avoir un impact. Mais cela reste relativement rare. Mais surtout Twitetr fait un pied de nez à Facebook qui a de son côté décidé de laisser les politiques faire de la pub, mais en plus a pris le parti de ne pas « fact checker » les infos des pubs. Considérant que ce n’est pas leur rôle de faire la police de la fake news.

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